Si Versailles était continué…

« Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné » . Eugène Viollet-le-Duc in «Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle» Tome 8, Restauration. Le projet proposé par l’Établissement public du Château, du Musée et du Domaine National de Versailles propose des enjeux majeurs, tant du point de vue patrimonial que fonctionnel. Il s’agit d’intervenir à l’intérieur de bâtiments classés au titre des Monuments Historiques, mais aussi d’envisager une extension de surfaces, au sein même du Château de Versailles. Une question nous a, avant toute chose, paru prépondérante : qu’est-ce que le Château de Versailles fini ? Parfait au sens premier, éternellement lui-même ? Une idée, un idéal, une utopie aussi impossible qu’inspiratrice. Comment respecter et préserver cette idée, la prendre en héritage et transmettre une nouvelle lecture du site ? Guidés par ce fil conducteur, nous avons cherché plutôt à nous inscrire dans le travail au long cours des architectes du Château, à reprendre une œuvre inachevée, et toujours continuer, en conservant la spécificité d’un modèle architectural majeur et en œuvrant à son uniformisation, comme à sa cohérence.

Commanditaire : OPPIC et Etablissement Château de Versailles
Partenaires : VP&Green (Structures/Façades), Inex (Fluides), Cabinet Votruba (Economie de la Construction)
Architectes : Francis SOLER avec Scape architectes