Viaduc Saint-Germain-en-Laye Le Mesnil-le-Roi
Le Mesnil-le-ROI
Saint-Germain-en-laye
FRANCE
VIADUC
1992 / ETUDE
Depuis la terrasse de Saint-Germain-en-Laye, par un matin ensoleillé d’été, la vallée de la Seine enfouie sous la végétation, baignée par une lumière dorée, évoquait pour Francis Soler l’atmosphère d’un film de Jean-Jacques Beineix: « Je ne savais pas à cet instant quelles étaient précisément les contraintes de cette consultation, hormis le tracé en courbe de l’autoroute, quand elle aborde la terrasse de Saint-Germain.
Mais j’avais le sentiment que quelque chose de remarquable comme un fil tressé d’or s’imposait dans ce territoire. Un fil souple, tressé en virgule, gracile et doré en carapace, mécanique et animal. Cette sensation première s’installait comme une réponse possible aux attentes d’un lieu dont le patrimoine forestier et géographique ne demandait qu’à être sauvegardé. »
Par la suite, le principe d’une métamorphose se précisait. L’ouvrage d’art et sa modernité brutale seraient habillés, travestis puis abandonnés comme « un bijou oublié ». La réduction des nuisances sonores justifiait l’enveloppement du viaduc. L’ouvrage d’art serait donc gainé d’une résille métallique et de plaques de métal cuivré assemblées comme des écailles, sous-tendues par les structures expressionnistes d’arceaux d’acier.
Vu de haut, depuis la terrasse du château de Saint-Germain, cet enveloppement camouflerait l’activité frénétique des véhicules. Le fil d’or se déploierait, inerte, miroitant comme un objet précieux posé dans le paysage. Au cœur de ce tressage métallique plus aéré vers le ciel, les automobilistes défileraient à la vitesse du monde moderne, ignorés des promeneurs.
Architectes : Francis Soler