Près de la Place de Rungis, à Paris, trois gouttes d’eau s’attirent, l’une l’autre, sans véritable fusion commandée. Les distances sont respectées mais l’espace qui les sépare est soumis aux forces d’attraction d’une tension superficielle qui met, en vis-à-vis, trois gouttes, devenues boules, dont le diamètre figure aux cabinets des curiosités atmosphériques. Chaque goutte est attirée par les deux autres. Elles forment un ensemble électif et apparaissent prêtes à coïncider leurs masses respectives, inspirées par l’élasticité et le dynamisme du vide. Mais, ici, c’est le regard de celui qui se déplace qui compte. Celui qui rassemble les gouttes, en les rapprochant ou en les associant, à l’occasion d’un déplacement triangulaire, en périphérie de parcelle, tantôt par deux (rue Brillat-Savarin), tantôt par trois (rue des Longues Raies). On le sait : toutes les architectures sont statiques et ne sont dynamiques que les perceptions qu’on en a. L’addition des sphères n’est donc possible que par l’attirance qu’elles exercent l’une sur l’autre. Elles forment un ensemble organique cohérent et solidaire, au même titre que n’importe quels objets qu’on assemblerait par complémentarité de formes avec comme objet : l’épreuve du site.

Commanditaire : Vinci immobilier
Partenaires : VP&Green (façades), Inex (Fluides), Cabinet Votruba (Economie de la construction)
Architectes : Francis SOLER avec Scape architectes