OSAKA
OSAKA
JAPON
Symbole France-Japon
1988 / CONCOURS
Deux miroirs se font face dans la baie d’Osaka. Deux plans de lumière géants comme deux écrans flottants fichés sur l’eau, réfléchissent et projettent à l’infini les images instables du ciel et de la mer. Un vaste chenal s’insère en diagonale entre les deux miroirs, longs d’un kilomètre, hauts de cent cinquante mètres. Il permet le passage des paquebots. Les promeneurs débarquent sur les vastes pontons qui longent les miroirs, se dédoublent, se répercutent et se superposent aux images des promeneurs de l’autre rive. Loin des uns des autres, des êtres se croisent, se font signe dans la démesure de ce palais des glaces inédit et magique.
C’est une scénographie silencieuse, un projet symbolique pour une communication sans technologie. Francis Soler et le peintre Jean-Claude Silbermann ont imaginé qu’au pays du Soleil Levant, si près des jardins de pierres de Kyoto, « la communication se ferait dans le silence, par le non-dit : l’énergie du bâtiment ne devait rien coûter. Elle devait être mentale. L’homme devait fournir cette énergie. Elle devenait renouvelable sans être jamais obsolète pour atteindre à la pérennité ».
« Les miroirs d’Osaka produisent des images par eux-mêmes », commentent-ils, « ils multiplient chaque moment et, comme un écho du non-dit qui nous oriente tous, semblent plus vastes que ce qu’ils réfléchissent ».
Architectes : Francis Soler