MUSEE DU GRAND PRESSIGNY

Pressigny
France

Musée

2003 / CONCOURS

Le temps n’a ni début, ni fin. Il est comme l’univers, sans dimension palpable. On le dit linéaire, mais, comme aucun de ses points ne peut en signaler, ni le début, ni la fin, la ligne que nous pourrions tracer, afin de l’illustrer, reste impossible à dessiner.

Le temps est en mouvement, comme tous ces satellites qui gravitent autour d’un visage esquissé par Cocteau ou comme ces lignes placées en cercles concentriques autour d’un même centre. Elles se rejoignent parfois et, le mouvement aidant, elles dessinent des spirales.

Au musée du Grand Pressigny, il s’agit de mettre du temps dans l’espace. Beaucoup de temps, dans peu d’espace. Et de s’appuyer sur quelques figures géométriques simples pour installer les parcours. Dans des temps longs, dans des temps courts, mais toujours dans l’empreinte du temps. L’espace comme fossile. Une ammonite comme repaire.

Ici, le temps est circulaire. Il s’enroule et se déroule autour d’un point central, puis autour de plusieurs points périphériques, dans une multitude de cercles parallèles. Il poursuit sa course sur une spirale qui, mise soudainement en mouvement, pourrait encore conduire Alice au pays des merveilles.

Le temps et l’espace ont fusionné. L’espace est l’interprétation physique du temps, et le temps s’inscrit dans la lumière confuse des déplacements des corps et de la curiosité des esprits. Il occupe l’espace d’une empreinte et devient, malgré lui, la matière première d’un lieu qui s’attache, en priorité, à révéler des collections associées à des périodes particulièrement passionnantes de la préhistoire. Plus particulièrement celle du Néolithique.



Architectes : Francis Soler